• Lucioles         

     

    Dans le ciel presque éteint de la fin du jour

    Le soleil joue pour quelques instants encore

    A verser ses larmes d'or sur les larges feuilles des géraniums :

    Il laisse, dans leurs yeux fermés, des rêves pour la nuit. 

     

     

     

    **

     

              Ce soir le soleil fond sur le mur blanc

    Et redessine par petites touches dorées

    Le contour flou des mimosas.

     

     

    **

     

              Les branches se consument comme un bâton d'encens,

    Droites, entre les feuilles parfumées du mûrier.

    C'est l'épaisseur dans l'invisible :

    et dans son reflet, des ombres.

     

     

    **

     

              Un arbre se balance

    Au milieu des fils électriques –

    La partition du vent, à travers ma fenêtre.

     

     

    **

     

             Derrière la vitre froide, le vent,

    et l'enfant qui regarde le luthier

    faire sécher ses violons:

    des poires en hiver, dans l'arbre mort ! 

     

     

     

    **

     

              Un petit arbre regarde par la fenêtre,

    la tête penchée vers le soleil :

    de loin, derrière le verre,

    les arbres semblent aussi frêles

    que des bonzaï.

     

     

    **

     

     

     

              Dans la moiteur du vent statique

    Le cri du pommier muet

    Qui s'éveille à la vie.  

     

     

     

    **

     

              Des bulles d'eau qui tournoient

    dans les branches du pommier :

    des rêves qui s'envolent.  

     

     

     

    ** 

     

              Peuplier qui soupire dans le ciel gris

    Ses étamines blanches :

    Son âme qui s'envole. 

     

     

     

    **

     

              Beauté du laurier qui crie sous l'écorce de ses fleurs roses,

    Rejetant avec la force de sa sève

    La vérité cachée en lui.

     

     

     

     

     


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  •           Mettre une barrière entre la réalité et le rêve,

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Entre la vie et moi :

    Suspendre les rêves aux nuages pour que la fugacité du rêve

    Ne rejoigne pas celle de la vie.   

     

    <Bande son: Paris- Yael Naïm>


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  • Est

    "Posé sur l'oeillet                                     "Fût-ce en mille éclats                           

    il y a un papillon blanc                              elle est toujours là-

     

    C'est l'âme de qui?"                                    la lune dans l'eau!"

    [Shiki]                                                        [Ueda Chôshû]                                        

     


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