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Lucioles
Dans le ciel presque éteint de la fin du jour
Le soleil joue pour quelques instants encore
A verser ses larmes d'or sur les larges feuilles des géraniums :
Il laisse, dans leurs yeux fermés, des rêves pour la nuit.
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Ce soir le soleil fond sur le mur blanc
Et redessine par petites touches dorées
Le contour flou des mimosas.
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Les branches se consument comme un bâton d'encens,
Droites, entre les feuilles parfumées du mûrier.
C'est l'épaisseur dans l'invisible :
et dans son reflet, des ombres.
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Un arbre se balance
Au milieu des fils électriques –
La partition du vent, à travers ma fenêtre.
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Derrière la vitre froide, le vent,
et l'enfant qui regarde le luthier
faire sécher ses violons:
des poires en hiver, dans l'arbre mort !
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Un petit arbre regarde par la fenêtre,
la tête penchée vers le soleil :
de loin, derrière le verre,
les arbres semblent aussi frêles
que des bonzaï.
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Dans la moiteur du vent statique
Le cri du pommier muet
Qui s'éveille à la vie.
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Des bulles d'eau qui tournoient
dans les branches du pommier :
des rêves qui s'envolent.
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Peuplier qui soupire dans le ciel gris
Ses étamines blanches :
Son âme qui s'envole.
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Beauté du laurier qui crie sous l'écorce de ses fleurs roses,
Rejetant avec la force de sa sève
La vérité cachée en lui.
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Mettre une barrière entre la réalité et le rêve,
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Entre la vie et moi :Suspendre les rêves aux nuages pour que la fugacité du rêve
Ne rejoigne pas celle de la vie.<Bande son: Paris- Yael Naïm>
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