Dans l'eau, l'éclat rouge des ongles :

des écailles molles

qui nagent à la surface.

Un ruban orangé sur le bois brun du sol,

et sur le tapis, ton visage endormi.

J'ai les yeux grands ouverts au fond de ton visage :

ce soir, c'est moi qui rêve pour toi.

<Bande son: Into the west- Annie Lenox>

Sous la pluie, le papier détrempé

a la couleur du soleil

quand il répand ses rayons au crayon d'or.

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Rêver de fermer les yeux rien qu'un instant,

Contempler l'espoir enfin,

face à face dans le noir.

** 

Au fond de l'eau plissée,
Des jonquilles à l'envers
Et le ciel qui reflète le lac noir dans la nuit.

** 

L'inspiration qui s'arrête dans la nuit

Et laisse de petits trous –des points de suspension  

dans le sommeil

-Des étoiles.

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Des yeux se balancent au fond de mon jardin

et pendent accrochés aux branches mortes des arbres.

Leurs pupilles argentées se balancent sous la lune,

Comme des morceaux d'étoile.

L'aile d'un papillon blanc

a frôlé la bulle de savon

que l'enfant avait jeté dans le vide.

L'eau se brise, blanche comme les pétales du prunier :

Une cascade de rire mon jardin.

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Il n'y a que trop d'images enfermées dans le verre,

Prisonnières des instants trop courts ou que l'on ne voit pas :

L'invisible couleur à travers les bulles de savon qui éclatent

Avant que l'on puisse en contempler la beauté.

Le terrible souffle du vent qui déchire

Les feuilles déjà jaunes de ce que la main

N'a pas encore sut oublier :

L'automne des feuilles mortes, les souvenirs brûlés.

** 

Une toile d'araignée coule sur le mur,

Vieille dentelle sale qu'on a laissé traîner.

Et la main qui, d'un geste, efface le souvenir.

**

Deux battements de cils

imperturbables,

entre les coups de l'horloge.

Le temps qui passe dans les yeux